Titi 10464 - 12/03/2014 18:56:59 modifié le 12/03/2014 19:03:49 MDR!! , non Mike faut mettre la mire de service dans ces cas là
Iris 10465 - 13/03/2014 00:34:24 modifié le 13/03/2014 00:36:11 Je crois que pour certains il serait grandement urgent que le coin reprenne du service... Non non, Messieurs, y a pas d'âge pour le coin ! Et pas seulement le coin ...
mistinguette 10466 - 13/03/2014 13:44:06 modifié le 13/03/2014 15:36:08 Alors ça, c’est excellent, j’adore ce genre de débats ! Cela permet de se rendre compte à quel point quelques mots peuvent être interprétés différemment... Je trouve ça incroyable ! "Les femmes n'ont-elles pas fait un travail considérable sur elles-même pour devenir une poupée Barbie malléable ?" Personnellement, ce n’est pas la phrase ci-dessus qui m’a scotchée, mais l’analyse que Tatie en a faite ! Je n’avais pas du tout du tout du tout vu les choses comme ça ! Pour moi, cela signifiait simplement qu’il n’était pas évident de se livrer à tous ses fantasmes : ici, devenir la poupée/l’objet/la chose… de son partenaire, c’est-à-dire s’y abandonner complètement et répondre à tous ses désidératas. Accepter de devenir une poupée, c’est accepter de se soumettre sans discuter, être passif, se laisser porter, renoncer à sa fierté (quoique, je pense que ceux qui aiment être "la chose" de quelqu’un en tire non seulement du plaisir mais aussi de la fierté)… On se désinhibe, on se montre sans fioriture et on l’assume… Ben, je ne sais pas ce que vous en pensez mais cela ne doit pas être si facile à faire, même quand on en a l’envie ! Pour arriver à se donner ainsi, sans complexe, et l'assumer, il faut du temps, beaucoup de confiance… et c’est ce que j’avais perçu dans cette phrase... Comme un long cheminement à la conquête du "Moi". Me serais-je un peu emballée ? Ou suis-je un peu simplette ? *think*
petit canaillou 10467 - 13/03/2014 13:59:03 modifié le 13/03/2014 21:46:40 Que voilà un flot de contributions fort intéressantes Avec en prime le si joli et touchant poème de Mike. Après l'analyse très perspicace de dame Iris , puis celle de Agramant Titi et Elie on a abordé plusieurs aspects de la relation fesseur(se) et fessé('e) et plus un peu plus poussée de maitre ou maitresse et de son soumis ou sa soumise. J'avoue ici que si je peux comprendre et admettre que certaines personnes s'adonnent à ces jeux et y trouver un certain plaisir je suis très réservé voire même réticent à y jouer. Et devenir 'la chose" de quelqu'un très peu pour moi. Malléable oui mais juste le temps d'un jeu auquel je peux décider de mettre fin dès lors qu'il devient trop souffrance pour moi. Bien sur affaire de limites me rétorquera t-on. Mais qui n'en a pas?
mistinguette 10470 - 13/03/2014 15:38:10 Je voudrais pas dire... mais je le dis quand même : y en a deux qui en méritent une bonne !
Le-chou-rouge 10472 - 13/03/2014 21:17:41 modifié le 13/03/2014 21:18:53 Diantre, 2 jours sans consulter le blog et je constate à mon retour que j'ai déjà un wagon de retard. Les fulgurances sur le site rose sont assez saisissantes... ^^' Ce débat sur l'abandon complet de soi vers "l'autre" est très intéressant car très complexe; je vais tenter d'y apporter ma modeste contribution. Tatie a écrit: "Alors on m'objectera certainement qu'il ne s'agit que d'un jeu relativement délimité dans le temps et qu'après avoir été objet on peut tout aussi bien dans la vie réelle redevenir sujet... Mais le passage d'un statut à l'autre est-il assuré ? Qui peut affirmer être capable de gérer intérieurement sur du long terme cette dualité sans être précipité un jour ou l'autre dans l’abîme de la schizophrénie ? Et qui peut croire qu'un lent travail de déstructuration et une telle mobilisation d'énergie à rebours vont avoir un impact positif sur la personnalité réelle ?" Alors déjà, entre parenthèses, je me permets de souligner que la schizophrénie ne doit pas être confondue avec le phénomène des personnalités multiples. C'est un amalgame fréquent, mais la schizophrénie désigne plutôt une difficulté du patient à interpréter le réel d'une manière que les autres partageront, d'où un comportement qui pourra sembler farfelu voire délirant. Ce n'est pas la même chose qu'un tiraillement entre des personnalités différentes voire antagonistes. *Fermons la parenthèse Les mots "sujet" et "objet" m'ont interpellé dans ce que dit Dame Iris; il est en effet tentant de voir le passage de l'état de sujet à celui d'objet à l'usage du maître ou de la dominatrice comme l'inverse, la déconstruction ou carrément la destruction de tout le travail ayant été effectué au cours du cheminement qui nous a amené à l'affirmation de nous-même avec nos désirs, nos goûts, nos fantasmes, parfois nos névroses, etc. Pour ma part, je pense que l'on ne passe jamais totalement à l'état d'objet, même dans le BDSM. En effet, aussi hard puisse-t-il être, le BDSM reste toujours une affaire d'adultes consentants, qui se font confiance et désirent chacun être dans la situation où ils sont. Je n'ai jamais vu d'objet conscient ou éprouvant du désir... Moyennant quoi, comme on reste sujet même si l'on donne l'impression de devenir objet, le travail effectué pour atteindre cet état ne devrait peut-être pas être vu comme l'inverse du chemin parcouru pour arriver à notre état d'adulte épanoui, mais plutôt comme une aventure hors des sentiers battus, à la recherche d'éléments de notre personnalité dont on n'était pas conscient. Bien sûr, il est possible de s'y égarer ou de ne pas souhaiter revenir à la route principale, mais quoi qu'il en soit, nous ne devenons pas subitement une autre personne suite à un jeu BDSM; nous avons juste choisi de mettre en avant telle facette plutôt que telle autre. (Je ne vais pas continuer là-dessus car je crois que je m'embrouille et me perds dans mes métaphores). Titi a dit: "Il me semble que lorsqu’un(e) soumis(e) renonce à sa volonté pour se livrer totalement aux caprices d’un tiers, il (elle) attend en retour que son maître (ou sa maîtresse) agisse à la manière d’une Egérie en lui révélant son vrai moi, affranchi des inhibitions de la société, ouvrant le chemin de sa véritable sexualité-sensualité. Ici nous parlons de l’option « heureuse » dirais-je." Je crois que ce que je viens d'écrire se rapproche beaucoup du post de Titi, en fait. Pour ma part, je crois que c'est prêter un trop grand pouvoir au maître ou à la maîtresse que de penser qu'il vous révélera votre véritable personnalité dans toute sa complexité (si j'ai bien saisi le sens de ce que dit Titi). Il/elle pourra simplement vous faire découvrir un ou plusieurs aspects que vous ne connaissiez pas, à la rigueur. Morpheus à Neo: "Je peux seulement te montrer la porte, à toi de la franchir" Désolé, je trouvais que ça s'insérait bien ici. ^^ Miss a écrit: "Pour arriver à se donner ainsi, sans complexe, et l'assumer, il faut du temps, beaucoup de confiance…" ... Et une bonne dose de détermination, donc de volonté. Ce qui exclut donc, d'une certaine façon, l'idée que l'on demeure totalement passif lorsque l'on se soumet. ^^ Tiens, ça me rappelle la fin d'Histoire d'O: elle arrive à la réception avec Sr Stephen, elle est nue (donc vulnérable) sous sa robe, tout le monde peut le voir; elle arbore sa parure de chouette et, à la fête, tous les invités la regardent. Et pourtant, c'est elle qui les toise... Comme si être allée au bout de ses désirs lui avait donné une assurance à toute épreuve. Voilà, merci de m'avoir lu! Pour revenir à des choses plus terre à terre, j'en connais moi aussi deux qui en méritent une bonne pour leurs pitreries! (Mike et Titi, pour ne pas les nommer). Qui se chargera de sévir?
James 10473 - 14/03/2014 00:53:06 Il n'y a pas que le coin qui devrait reprendre du service. Jadis une radio libre émettait ici tard le soir pour dénoncer la pensée unique, il serait peut-être temps que quelqu'un reprenne le flambeau.