Ellie C. 10444 - 23/02/2014 18:13:14 modifié le 23/02/2014 19:18:36 WAAAAAAAAA ! Iriiiis ! J'aurais bien aimer placer c'est le post "du coq à l'âne" ça aurai fait vache-ment bien, mais c'est pas la bonne expression (des fois y a plus qu'a pleurer hein ! ) Non c'est plutôt de l'ordre : Post du grand écart : Les ptits chats tout mimi, niveau piste verte et zouc on arrive direct en haut d'une piste noire avec des grosses bosses ! Uuuuuuuh, je descendrai plus tard, je vais prendre un Irish en terrasse ;)
mikesp 10445 - 23/02/2014 19:13:27 Ben... Déjà il est certain que les façons de jouer sont multiples. Perso je ne prend pas plaisir à me faire insulter, quand je parle d'insulte ce sont de vraies insultes parce que si on me traite de cancre, de propre à rien, de garnement, chenapan et quelques autres trucs du même genre, cela aurait plutôt tendance à épicer jouissivement la menace et l'exécution d'une punition. Sinon pour les vraies insultes du genre connard, salop etc. Non ce n'est pas ma tasse de thé, mais je sais que certaines et certains prennent plaisir à ces propos et que cela fait partie de leur manière de jouer. Mais jusqu'où aller, où sont les limites ? Voilà une question qui fait du bien où ça fait mal ! Je ne parlerai pas en tant que fesseur, je suis en apprentissage et je ne sais qu'une seule chose ; c'est qu'il faut être à l'écoute de sa ou son partenaire et interpréter au plus juste les mouvements et sons qui guident vers le plus ou le moins. Pour le moment ce n'est pas dans la poche. de toute façon, je suis bien plus fessé dans mon âme profonde que fesseur. Justement, mes limites ne sont pas tranchées d'avance. Ben oui, si on tombe sur une fesseuse ou un fesseur qui sais par quel bout vous prendre, les limites sont repoussées aussi loin que le plaisir vous transporte. Sur le chemin de ce "aussi loin" j'avoue que j'ignore où est planté le panneau "STOP". Quand on est bien, qu'on se sent parfaitement drivé, on accepte bien des choses qu'on aurait radicalement rejetées le jour d'avant. On en perd pied, c'est le lâché prise, l'abandon.... La ou le partenaire sont maîtres, ils ont les brides et le fouet pour vous faire courir vers un point d'horizon indéterminé. Etre dominé en beauté jusqu'à réellement penser qu'on est méritant des sanctions est un divin plaisir, certes pas facile à atteindre, mais pas non plus aussi illusoire que la quête du Graal. Il y a un petit effort à faire de part et d'autre au départ et puis ensuite ça roule. Alors, quand la mayonnaise prend, les limites ne sont que quand le feu plaisir se calme et de la flamme devient braise et fini cendres froides. Les seules limite que je connais c'est ce qui définitivement ne me fera jamais bander, genre les trucs bien rebutants ou ce qui pourrait, par son propre jugement, altérer dangereusement l'intégrité physique ou psychologique que certaines ou certains dominateurs proposent parfois, mais en général, la mise au point se fait d'avance. Ce genre de particularité existe surtout dans le SM, en ce qui concerne les jeux fessées traditionnels, même si l'éventail des possibilités punitives est grand, ça ne déborde que très très rarement sur les méthodes plus extrêmes. Ce qui ne veut pas dire que les jeux fessées ne sont que soft. Ils sont ce que les partenaires en font par leur crédibilité au moment du jeu et si les sanctions nécessitent de la sévérité et qu'elles sont acceptées, c'est que tout va bien.
petit canaillou 10446 - 24/02/2014 12:33:46 Qu'ils ont mimis ces chatons joueurs. Bien sur que je respecte les fantasmes et envies d'autrui. cependant rien ne dis que je vais forcément tendre l'autre joue. Peut être. l'autre fesse Surtout si ma fesseuse sait bien s'y prendre et me procure beaucoup de plaisir. Par contre s'il y a bien une chose que je ne supporte pas, ou même excécre ce sont bien les gifles. Trop liées sans doute à de mauvais souvenir de mon enfance.
Ellie C. 10447 - 24/02/2014 14:54:46 modifié le 24/02/2014 19:05:28 Sans vouloir faire ma grosse pédante, il se trouve (et comme c'est étonnant...) que "la limite" est un de mes sujets de doctorat. Je pense pouvoir vous dire que la limite est une notion vivante et pleine de poésie, mais que de façon plus sèche, la limite n'a de vérité-réalité qu'à l'instant "t". Je ne pensais franchement pas parler de ça, ici un jour... Si je reviens plus précisément sur la question posée, je dirais surtout que certaines rencontres m'amèneront ou d'autres ne m'amèneront jamais. C'est le lien entre "nous" qui va catalyser l'instant et faire que certaines choses non envisageables deviennent une réalité. Ce qui ne m’empêche nullement, comme toi Iris, de me retrouver parfois mal à l'aise, effarée, voir effrayée, devant une exhibition dans laquelle je ne me projette pas. Je lis Mike qui parle d'intégrité physique et psychologique. Effectivement l’intégrité physique est plus de l'ordre du SM et je ne suis pas maso pour deux sous. Quand à l'intégrité psychologique, ça ma bonne dame... Le célèbre "tout ce qui ne tue pas me rends plus fort" étant lui même fort contestable, j'essaye parfois de freiner certaines curiosités. En clair de garder des fantasmes, aussi.
Le-chou-rouge 10448 - 24/02/2014 18:34:36 Voilà un sujet vaste et complexe, Madame Iris, que celui de la domination et de la soumission consentante... Je le dis tout de go, c'est un terrain qui ne m'attire pas et sur lequel je ne souhaite pas m'aventurer. Notamment parce que, insoumis dans l'âme, je suis fervent partisan de l'égalité entre les humains et que cela se ressent jusque dans ma manière d'aborder le fantasme de la fessée, où j'ai du mal à parler "d'ascendant" et de "domination". On me rétorquera peut-être qu'il faut faire le distingo entre les jeux consentis et la vie réelle, mais une telle séparation n'a pas beaucoup de sens: après tout, nous ne basculons pas dans un autre monde lorsque nous jouons (et on peut parfois le regretter). Donc, j'ai franchement du mal à appréhender le plaisir que l'on peut avoir à se faire gifler et/ou insulter. Pour autant, je peux concevoir qu'il y en ait que cela attire, voire que cela mette en extase. Les adultes consentants font ce qu'ils veulent; tant qu'ils ne se blessent pas, je n'ai rien à redire. ;-) Le clin d'oeil au Marquis de Sade est bienvenu, quoiqu'il faille garder à l'esprit que celui-ci allait encore plus loin, en jouant notamment du canif ou du fouet à noeuds... (Au passage, j'avais complètement oublié que "sadisme" était dérivé de son patronyme...) ^^; Mike a dit: "Je ne parlerai pas en tant que fesseur, je suis en apprentissage et je ne sais qu'une seule chose ; c'est qu'il faut être à l'écoute de sa ou son partenaire et interpréter au plus juste les mouvements et sons qui guident vers le plus ou le moins. Pour le moment ce n'est pas dans la poche." Tu es peut-être en apprentissage, mais je crois que tu dis là l'essentiel. ;-) Après, étant dans le même cas que toi, je peux confirmer qu'interpréter les signes envoyés par le/la partenaire est loin d'être chose aisée...
mistinguette 10449 - 24/02/2014 20:11:40 modifié le 24/02/2014 20:33:30 Iris a écrit : "si la domination et la soumission existent bien à des degrés divers dans nos jeux de fessées, toutefois jusqu'à quelles limites, tant physiques que psychologiques, acceptez-vous pour votre part d'aller ou de conduire votre partenaire ? Y a-t-il pour vous des zones à ne pas franchir et des frontières difficilement transgressables ?" Euh, ben ça va être bref comme réponse : Je ne sais pas. Je ne connais pas (encore) mes limites. Peut-être les insultes... je crois que j'aurais du mal à les accepter. Mais il y a tellement de trucs que je ne pensais pas pouvoir/vouloir réaliser et que j'ai fini par faire, que je ne suis plus sûre de grand chose... Le fouet aussi, ça ça ne m'attire pas, parce que ça met trop la personne punie à distance (c'est compréhensible ?) et parce que le risque d'avoir des marques est trop grand avec ça... J'aime bien les petits bleus mais j'ai en horreur le sang et les cloques... alors non, pas le fouet, sa connotation est trop violente pour moi. En revanche, j'aime l'idée d'être soumise à quelqu'un, ou plutôt de me soumettre à quelqu'un, il y a là une différence. J'aime l'idée de devoir et d'avoir envie d'obéir. Et si, pour une raison x ou y je décide de ne pas le faire, j'aime tout autant l'idée que cette personne se donne le droit, non seulement de me fesser, mais aussi de me tirer par l'oreille ou les cheveux, de m'attacher, me bâillonner, me gifler... jusqu'à ce que je cède. Mhh, finalement, cette réponse n'est pas si courte que ça
mikesp 10450 - 24/02/2014 23:16:19 "j'aime l'idée d'être soumise à quelqu'un, ou plutôt de me soumettre à quelqu'un" Alors là chapeau, je n'ai jamais su comment exprimer cette différence, Mistinguette l'a fait.
Iris 10451 - 25/02/2014 01:42:36 modifié le 25/02/2014 10:37:00 Mêlé à notre fantasme, l'univers sadien avec tout ce qu'il comporte de volonté délibérée de sévices, de sacrilèges, ceux du corps et ceux de l'esprit, m'inspire effectivement un certain effroi, comme l'a souligné Ellie, alors que je me sens très proche du monde ségurien. Et je me suis souvent demandé la raison qui pouvait susciter cet étrange engouement pour des scénarios qui tendent à porter atteinte à l'intégrité du corps et de l'esprit : volonté d'affranchissement total, désir de dépassement de ses propres limites ou d'un esthétisme raffiné, fascination amoureuse pour le partenaire, mais en l’occurrence le mot est faible et il vaudrait mieux parler de captivité d'amour ... Il me semble en effet dans le meilleur des cas avoir trouvé la réponse dans ces superbes lignes de Pauline Réage dont le roman au moins à ses débuts ne m'a pas laissée insensible tant l'héroïne O y est effectivement captive d'amour... "En huit jours elle apprit la peur, mais aussi la certitude; l'angoisse, mais également le bonheur. René se jeta sur elle comme un forban sur une captive, et elle devint captive avec délices, sentant à ses poignets, à ses chevilles, à tous ses membres et au plus secret de son corps et de son cœur les liens plus invisibles que les plus fins cheveux, plus puissants que les câbles dont les Lilliputiens avaient ligoté Gulliver, que son amant serrait ou desserrait d'un regard. Elle n'était plus libre? Ah, Dieu merci, elle n'était plus libre. Mais elle était légère, déesse sur les nuées, poisson dans l'eau, perdue de bonheur."
petit canaillou 10452 - 25/02/2014 12:04:15 modifié le 25/02/2014 13:04:42 Tout comme Mike je remercie Mistinguette de sa formulation: " je me soumets par choix". Il en va de même pour moi. Le Sm pur ne m'attire ps du tout. Alors, le BDSM encore moins. Et tout comme "Le chou rouge" je suis d'un naturel très indépendant et n'admets qu'une très soft violence. Si ma partenaire sait m'amadouer et s'y prendre , sans doute arrivera t-elle à me faire dépasser "les limites" que je crois avoir. Sans pouvoir imaginer un instant devenir "la chose" d'une partenaire je conçois que certaines personnes peuvent s'y abandonner et y trouver source de bonheur. Quant aux insultes je suis comme Mike: je ne les supporte pas. Mais à son instar les remarques me traitant de cancre, d'insolent, de petit branleur de paresseux entre autres ont la vertu de me préparer à la fessée qui va suivre.
Agramant 10453 - 3/03/2014 09:21:47 Il est clair que les limites du "non transgressable" sont propres à chaque personne et sont susceptibles d'évoluer dans le temps et/ou dans une relation donnée. Il fut un temps où je n'aurai pas toléré que soient évoquées ici les pratiques BDSM ou D/S même si je ne pouvais pas nier un certain cousinage (et même un cousinage certain !) avec le fantasme de la fessée... A mon sens le vraiment "non transgressable" quoi qu'il arrive est tout ce qui sort du cadre "entre adulte consentant", c'est à dire tout ce qui concerne les mineurs ou tout ce qui est imposé contre la volonté de la "victime". On peut "jouer à faire comme si" on dépassait ces limites, par exemple en jouant un scénario de type "collégienne punie", ou en plaçant la "victime" dans une situation de "non-consentement fondamentalement consenti" (par exemple en outrepassant les limites habituelles, comme ici : /xtrem.php) ce qui est très fort mais requiert de très bien connaitre sa partenaire, mais jamais au grand jamais on ne doit sortir du cadre d'adultes consentants. Après, tout est affaire de "feeling" entre les partenaires, mais pour que tout le monde y trouve son compte il est important que chacun comprenne et accepte vraiment les souhaits et les limites de l'autre et pour cela il est à mon sens important de beaucoup communiquer avant d'envisager une rencontre. Ensuite, souvent, les relations évoluent et les limites reculent.