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Le site rose: AGRAMANT
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Le but du blog est de permettre à tous d'échanger nos points de vues, expériences, interrogations, remarques, etc. sur le fantasme qui nous est cher.

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Titi avatar plus
10454 - 3/03/2014 12:12:40 modifié le 3/03/2014 12:15:27

Ce délicat problème des limites m’a aussi amené à pousser le jeu un peu plus loin que je ne le souhaitais. Même si j’ai opéré dans le cadre d’un plaisir consenti à ce prix, j’avoue que je ne me suis jamais senti à l’aise. Ces situations sont restées exceptionnelles et je me rends bien compte qu’il ne m’est possible de donner suite qu’avec les personnes qui partagent les mêmes limites que moi. Ressentir le plaisir de la personne complice est déterminant pour la conjugaison des gestes et, à défaut, cette alchimie si particulière n’opère plus vraiment. L’empathie est un facteur fondamental. Mais n’en est-il pas de même pour toute relation affective ?

Toutefois, je conviens avec Agramant, que les limites dont nous parlons ne sont pas gravées immuablement dans le marbre.

Ellie C. avatar plus
10455 - 3/03/2014 16:59:05 modifié le 3/03/2014 17:24:57

C'est particulier de s’apercevoir qu'un partenaire n'est pas exactement dans les même limites, voir esprit, que vous, surtout si il est venu vous chercher sur un site orienté fessée punitive à racines enfantines. C'est même perturbant si on a besoin du plaisir, de la jouissance, de l'autre pour se laisser aller. Après, soit on se dit au revoir, soit on s’apprend mutuellement des trucs, ça peut se faire, ça aussi.

Et puis parfois ce sont les limites de l'autre qui ne vous permettent pas de vivre tout ce que vous voulez, non plus. Par exemple tout le monde n'a pas envie de jouer un scénario de type "collégienne punie" avec vous. Mais ce n'est pas grave, tout le monde c'est beaucoup...
Un seul suffit !

mikesp avatar plus
10456 - 4/03/2014 14:10:23

Moi je vais placer des radars sur l'autoroute de la fessée, Hé, hé, hé, hé !

Une bonne limitation et je vais me faire un bon magot pour mes vieux jours.

petit canaillou avatar plus
10457 - 6/03/2014 11:20:35

Heureusement que le scénarios imaginés par chacune et chacun de nous sont infiniment différents.
C'est ce qui fait toute le richesse de nos petits jeux.

Bravo Mike pour l'autoroute de la fessée.

mikesp avatar plus
10458 - 11/03/2014 14:09:27

Le soleil est de retour.
Il faut l’espérer durable
Ne pas compter à rebours
et rêver d'infinis agréables

Marcher dans l'herbe verte
vers l'ombre isolé d'un bois
Jambes nues chemise ouverte
juste nous deux, toi et moi

tièdes frissons d'un désir
je me sais déjà docile
nous savons nos plaisirs
ensemble nos êtres jubilent

me défaire moi même
Sous ton regard avide
au lieu où tu me mènes
tremblant et candide

Ou de tes douces mains
glisseras-tu de mes hanches
avec ton sourire malin
dévoilant mes fesses blanches

Je serai à toi, pour nous
faussement puni, qu'importe
me courberai sur tes genoux
pour que tu sois la plus forte

Fesse-moi comme tu veux
juste ce temps volé
juste l'instant heureux
d'une fessé souhaitée

Iris avatar plus
10459 - 11/03/2014 17:35:13 modifié le 11/03/2014 19:23:37

Tremblant et candide, le chenapan ? En tout cas joli poème, Mike !

La fessée, soft ou plus hard, comme celle à laquelle renvoie Agramant, et la pratique BDSM présentent certes un certain cousinage, ne serait-ce que par la confrontation avec l'autorité et la punition qui en résulte, peut-être aussi par le besoin de se délester en se remettant entre des mains privilégiées. Toutefois, outre la gradation dans la douleur et la panoplie d'accessoires beaucoup plus variée dans le BDSM, l'esprit est-il le même ?
Par expérience personnelle, ancienne il est vrai, mais aussi par ce que je peux en lire aujourd'hui à droite ou à gauche, je ne suis pas du tout encline à le penser .
Dans le premier cas il s'agit d'un fantasme bien ciblé qui, même s'il n'est pas toujours hérité d'une pratique subie durant nos jeunes années, fait renaître une part d'enfance en chacun de nous.
Dans le second il y a comme une offrande de toute la personne dans son corps et dans son esprit à se transformer en réceptacle à sévices et en objet sexuel. Et il y a là, me semble-t-il, un changement de registre considérable.

Au hasard de mes lectures vagabondes je suis tombée tout dernièrement sur une phrase qui m'a littéralement scotchée.... Scotchée par la franchise qu'elle révèle et en même temps par l'association étrange des mots qui m'ont permis de déterminer avec encore plus de précision quelles étaient pour moi les limites au niveau psychologique :
"Les femmes n'ont-elles pas fait un travail considérable sur elles-même pour devenir une poupée Barbie malléable ?"
Le contexte : un homme qui semble expérimenté dans la pratique BDSM encourage vivement un autre, encore relativement novice en la matière, à monter progressivement en puissance en lançant cette interrogation-constatation sur les femmes réussissant à se soumettre inconditionnellement à tous les desiderata de leur partenaire pour assouvir une volupté sensorielle censée leur faire gravir tous les échelons de la jouissance et de la transformation d'elles-mêmes jusqu'à devenir pleinement leur chose, un jouet sans volonté propre -

Ce qui me confond, ce n'est pas tant la poupée barbie car au niveau du fantasme on peut avoir envie de se glisser dans n'importe quelle peau, même celle d'un animal, non, c'est bien davantage qu'on doive "travailler sur soi" pour le devenir...

Faire un travail sur soi-même implique dans quelque domaine que ce soit - intellectuel ou moral - ou encore dans une perspective de développement personnel tout à fait respectable, la notion de vouloir progresser : on peut aspirer légitimement à se désinhiber, se décomplexer, à mieux se connaître, à s'affranchir de certaines pesanteurs socio-culturelles ou bien sur un autre plan à devenir sinon plus vertueux ( le mot n'a pas bonne presse ) au moins meilleurs et plus agréables, à gagner en maîtrise de soi, courage, lucidité ou en bienveillance, bref à s'améliorer personnellement. Et cela exige des efforts et de la persévérance car Dieu sait si pour y parvenir il faut parfois se donner du mal !
Or là c'est le monde à l'envers : l'objectif à atteindre en mobilisant toute son énergie par des efforts et un considérable "travail sur soi-même", c'est de se dépersonnaliser, de devenir une poupée malléable, confuse et désorientée, perdant à ce point ses points de repère, qu'elle permette au Maître, monsieur X, ou à la Domina, Lady Y, d'exercer en plénitude et en toute liberté leur travail de démiurge... Ce qui ressemble ni plus ni moins ou je m'y trompe à une oeuvre de déconstruction. J'ai dit démiurge, un joli mot, j'aurais pu aussi bien dire gourou ou manipulateur, conscient ou inconscient de l'être...

Alors on m'objectera certainement qu'il ne s'agit que d'un jeu relativement délimité dans le temps et qu'après avoir été objet on peut tout aussi bien dans la vie réelle redevenir sujet... Mais le passage d'un statut à l'autre est-il assuré ? Qui peut affirmer être capable de gérer intérieurement sur du long terme cette dualité sans être précipité un jour ou l'autre dans l’abîme de la schizophrénie ? Et qui peut croire qu'un lent travail de déstructuration et une telle mobilisation d'énergie à rebours vont avoir un impact positif sur la personnalité réelle ?

Curieuse coïncidence : le jour où je suis tombée sur la dite phrase était précisément celui tout récent dédié à la femme. Alors je me suis surprise à me demander en souriant quelle était la proportion de femmes qui aspirent réellement à mobiliser toutes leurs ressources féminines, énergie sexuelle ou autre énergie, pour être progressivement métamorphosées à coups de fouets en poupée barbie malléable ou autre jouet ? Certainement moins que celles qui désirent secrètement une fessée...

Agramant avatar plus
10460 - 11/03/2014 22:50:30

Très interessante analyse, Iris. En effet, le fantasme de la fessée nous ramène à une relation de type adulte-enfant ou il y a certes une sanction et une grosse humiliation, mais en même temps une certaine dimension affective avec de la tendresse et aucun mépris. "Qui aime bien châtie bien" n'est-ce pas ?

A contrario une relation BDSM met en scène deux adultes si ce n'est que l'un est dominé par l'autre jusqu'à devenir son jouet, et souvent d'une manière plus directement sexuelle, mais bien sûr -et heureusement- il/elle est en fait heureux de cet asservissement.

Cependant, dans un cas comme dans l'autre, à mon avis, la "victime" tire son plaisir de ce "lacher prise" que son fesseur (ou son "maître" pour le bdsm) lui impose "à son corps défendant". Je pense que c'est surtout en cela que ces fantasmes se rapprochent.

Mais il est clair que le coté plus hard, au physique comme au mental, du BDSM requiert une plus grande vigilance -surtout de la part du dominant- pour ne pas devenir réellement destructurant -et donc destructeur- pour la "victime".

Titi avatar plus
10461 - 11/03/2014 23:51:51 modifié le 12/03/2014 12:05:40

Cette belle contribution de Dame Iris m’invite à développer plus loin, mais au préalable j’y conçois une réserve : ce qui suit n’engage que moi.
Devenir une poupée Barbie malléable (dans le cadre SM), voila qui procède en effet d’une œuvre de destruction. Cependant pour que quelque chose naisse, quelque chose doit mourir.

Il me semble que lorsqu’un(e) soumis(e) renonce à sa volonté pour se livrer totalement aux caprices d’un tiers, il (elle) attend en retour que son maître (ou sa maîtresse) agisse à la manière d’une Egérie en lui révélant son vrai moi, affranchi des inhibitions de la société, ouvrant le chemin de sa véritable sexualité-sensualité. Ici nous parlons de l’option « heureuse » dirais-je.

D’autres parleront d’un don d’amour, en devenant le pantin d’un tiers qui les attire comme le papillon à la lumière (qui va le tuer par ailleurs). Dans cette perspective, je ressens le risque d’une forme d’immobilisme passif, peu constructif pour l’être, voir destructeur pour ne pas dire morbide a terme.
Participer à des jeux SM ressemble beaucoup à l’ouverture de la boite de Pandore. Qui peut garantir de ce qu’il trouvera au plus profond de lui ?

Il fut un temps, j’y ai gouté moi aussi. Mais si à présent je partage ici avec bonheur, c’est parce qu’au delà de ces pratiques, l’art de la fessée m’a semblé suffisamment riche pour exprimer ma sensualité.

Gare donc aux chipies, chenapans et autres collégiennes ...

Ellie C. avatar plus
10462 - 12/03/2014 14:54:49 modifié le 12/03/2014 16:11:47

Waaaah plein de gros post plein de choses !

D’abord, je reviens au poème de bucolique de Mike parce que j'adore cette ambiance printanière, joyeuse et tendre et complice et gourmande et jouissive et sensuelle et... "juste ce temps volé" Merci Mike !

Je reviens...




Voila j'ai retrouvé ! C'est pas moi qui ai fait cette mise en scène D’abord Ken ne serait pas en bermudas baskets et puis Mamzelle Barbie serait attachée face à la croix, enfin..., chacun ses p'tites habitudes.

En fait rien n'est plus raide et figée qu'une Poupée Barbie mais c'est vrai aussi que les autres poupées représentent plutôt des nourrissons ou des enfants...

Mais le truc intéressant c'est, bien sur, ton interrogation sur le travail sur soit pour devenir une soumise de haut vol, Iris.
Bien sur que dans nos jeux de fessée, la soumission est présente et n'est que chez très peu seulement "résumé" a la fessée enfantine qui en est par ailleurs l'essence pour plusieurs d'entre nous ici.
Après, je l'avoue, je ne suis pas de blogs ou sites de domination/soumission plus que cela, mais la aussi entre partenaires il y a des degrés divers - Je me souviens d'un dominant qui racontait comme il s'était complétement perdu dans les demandes d'une ancienne partenaire qui étaient de plus en plus hard -

Je pense, vu de ma fenêtre, qu'il peut en tout cas, y avoir un travail intéressant sur soi, dans la soumission, quand justement on a un caractère insoumis qui supporte mal les consignes, les ordres, les containnnntes..., comme si accepter, ce laisser aller, être plus souple, plus malléable, était une mise en danger sévère de sa propre individualité. Non, non, je ne parle pas de moi...

mikesp avatar plus
10463 - 12/03/2014 18:10:53

Ce qui est frustrant, c'est de n'avoir plus rien à dire.

Bon, je n'ai plus qu'à me taire.

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