IRIS 1188 - 18/01/2011 22:26:44 modifié le 19/01/2011 06:09:14 "Un(e) enfant plus son sac d'années en bandoulière" ... Parfaitement d'accord, Petit Chaperon Vert, nous en sommes tous et toutes là , mais ce qui peut différencier les uns et les autres, me semble -t-il, c'est non seulement le rapport intime, plus ou moins tendre, que nous entretenons à l'encontre de cette période révolue de notre vie - particulièrement dans le fantasme qui nous occupe - mais le besoin plus ou moins intense que nous éprouvons de reconquérir autrement celle qu'on pourrait aussi appeler, si on se place à une certaine altitude spirituelle, la seconde enfance ... "Sous la couche épaisse de nos actes, notre âme d'enfant demeure inchangée, à nous de la retrouver, l'âme échappe au temps", écrit François Mauriac dans son très poignant roman, "La fin de la nuit" . Alors, comme vous demandez avec candeur, "c'est quoi cette histoire d'âme d'enfant... ?", je vous réponds en vrac ce que je ressens : une capacité irraisonnée à ne pas déserter les rêves, parfois les plus fous ou les plus interdits, ceux du corps ou ceux de l'esprit, une aptitude à préserver en nous-mêmes les qualités qui sont celles d'un enfant, l'émerveillement à l'égard des choses toutes simples de la vie, le besoin de protection et de tendresse, de sourire et de paix, la confiance et l'abandon, l'audace de se montrer tel qu'on est, sans carapace, parfois fragile et vulnérable . Et sur un registre plus profond, je l'augure et le souhaite, cet esprit d'enfance sera peut-être celui qui nous envahira chacun quand, au dernier soir de notre vie, nous laisserons définitivement sur le rivage les vêtements dont celle-ci nous a revêtus et où un mot, un seul, demeurera alors, inscrit en lettres d'or, selon l'importance que nous lui aurons donnée dans les relations entretenues les uns avec les autres : non plus le mot "fessée", mais le mot "Amour"... Encore que les deux puissent sans paradoxe et harmonieusement être associés ! Alors, en ce qui concerne notre fantasme, pour moi qui ne me sens en rien une mère fouettard et encore moins une "domina" avec tout ce que ça implique de prestations programmées, voire tarifiées, j'avoue être parfois fortement séduite et surtout touchée par certains hommes qui ont besoin d'une main leste, mais surtout d'un coeur maternel pour leur administrer non pas une raclée avec des instruments plus ou moins sophistiqués, mais la chaude fessée qu'ils convoitent depuis des années dans leurs rêves les plus ardents et les plus secrets : quelquefois celle qui leur a été infligée autrefois par leur maman, leur nounou ou leur institutrice et dont ils aimeraient réactiver toutes les sensations cuisantes ainsi que la très douce honte, mais curieusement celle qu'ils convoitent le plus ardemment étant souvent celle à laquelle ils ont échappé, à leur grand soulagement de l'époque, mais dont paradoxalement le désir inassouvi a grandi en eux par la suite jusqu'à devenir fantasme . Terrible frustration avouée, dont je reçois beaucoup de témoignages écrits, surtout depuis la fameuse fessée virtuelle infligée à Jacques, et qui tous émanent d'hommes en lesquels, à des degrés divers, sommeille l'enfant . L'enfant plus ou moins consciemment en quête d'une rupture avec le monde adulte et son esprit de sérieux, au moins le temps d'un jeu ... En tout cas non pas des hommes à la recherche d'une dominatrice professionnelle pour assouvir leurs seules pulsions érotico-masochistes, mais des êtres vulnérables ayant besoin de s'abandonner pleinement à une autorité maternelle - exactement comme c'est le cas pour nous les femmes dans la même occasion à l'égard du sexe opposé - et dont l'enfance a besoin par ce biais d'être ravivée ou réanimée, tel un paradis perdu ...
1189 - 18/01/2011 22:33:47 Hé bien, on peut dire que j’ai ouvert un sacré débat sur qui a encore une âme d’enfant et qui n’en a plus. Ouaaaa !!! Avec citations de Jacques Brel… Comme il disait « Et mes oncles repus, m’avaient volé le farwest… C’était le temps des zéro, j’en avais tant des minces, des gros, que j’en faisais des tunnels pour Charlot… Et l’enfance passa, ce fut l’adolescence... » Bon alors une fessée parait-il que ça se mérite à la sueur de son front ! M’ouais, c’est une façon de voir les choses… pourquoi pas…. Mais je n’aie rien à mériter pas plus qu’à exiger. Les relations dans ce cadre sont ce que fait le hasard et par la suite le plaisir qu’on va offrir et recevoir. Et si ça ne le fait pas, et bien ça se termine autour d’un verre et on en rigole. Je ne me pose pas plus de question que ça. Peut-être un jour on me dira aussi qu’une fessée ça s’achète. Il est vrai que tout devient marchandise… Féminin, comme masculin, J’aime les gens et je fais avec comme ils sont et non pas comme je voudrais qu’ils soient. Alors, je disais donc que quand j’étais gosse je recevais des fessées et que comme presque tous, je trouvais ça injuste. Injuste non pas par rapport à la bêtise commise mais tout simplement que l’adulte fort de sa supériorité physique en profitait parce qu’il savait qu’il n’y aurait ni discussion, ni opposition. Donc J’émettais l’hypothèse complètement saugrenue que j’aurais bien commencé à l’envers et de ce fait, à arme égale, j’aurais dit « oui, je mérite cette fessée parce que le pot de confiture vide, c’est bien moi et ma petite cuillère qui l’avons ratissé. » J’ai bien essayé d’inverser mais mon ami Merlin l’enchanteur n’a jamais réussi à me composer un philtre efficace. Le dernier était certes très goûteux mais le seul résultat fut de me faire perdre mes cheveux. Comme je suis respectueux de son grand âge, je n’aie rien dit et maintenant, l’hiver venu, je mets un bonnet pour ne pas que mon sommet gèle. Rhaaaa ! La vie est vraiment mal foutue !
1190 - 19/01/2011 11:23:47 Bonjour à toutes et tous! Je viens de consulter les derniers "posts" des membres! Encore une fois, je ne peux que m'émerveiller de la justesse d'analyse et de la non moins merveilleuse façon d'écrire et de s'exprimer d'Iris! Elle a toujours les mots justes et qui traduisent le mieux ma façon de sentir le monde, ou, de m'en évader quand je le trouve trop pesant, trop strict et répressif allant jusqu'à créer des névroses pour ceux que son jugement sans appel effraient et tétanisent! Merci encore Iris pour vos interventions! Avec vous, au moins, on sait toujours que l'on trouvera une âme et un coeur à l'écoute! Un ceour de maman fait de compréhension et de compassion, bref, d'empathie!
petit chaperon vert 1192 - 19/01/2011 14:16:06 modifié le 19/01/2011 17:57:15 Iris, Iris... va falloir que vous fassiez quelque chose pour Gobert, là, hein.... Sinon, il va névroser le tout pour le tout ! Moi je trouvais cela intéressant que l'on parle de ça..., de 'l'âme d'enfant' et la fessée. Il est fort probable que la majorité des gens, hommes ou femmes, qui s'arrête chez Agramant, a pour représentation de la fessée 'mère', de la fessée 'originelle', cette fessée de tendresse éducative, à la main déculottée sur les genoux. La fessée dite de l'enfance. Cette fessée implicitement asexuée... Un jour un homme m'a demandé - Donnes moi une fessée... J'ai été surprise ! Peu être, la différence de taille entre nous ? Et aussi un peu flattée, je pense, qu'il m'en croit capable, qu'il ait confiance… Alors je l'ai fait, aussi parce que cela m'intriguait. Je lui ai demandé, sans pousser la voix, de se déculotter tout seul et de s'allonger sur mes genoux. C'était très étonnant ce grand corps d'homme échoué. Et moi j'étais investie de la mission de l'éduquer par le cul ! Alors je l'ai claqué, très sérieusement, très consciencieusement, pour lui faire du bien, moi qui ne fesse jamais mes enfants... ni ceux des autres d'ailleurs, (et pourtant ceux des autres… qu’es ce qu’ils sont chiants ! ) En réalité c'est bien parce que c'était un adulte qui aurait pu m'envoyer valdinguer d'une pichenette que je pouvais le faire... Donc très concentrée dans mon rôle - Veux tu bien te tenir tranquille - et - si tu crois que tu vas t'en sortir comme ça... - J'étais une mère et pour le grand gaillard, là, aucune ambiguïté possible. Cette fessée que je lui donnais ne soulevait en moi aucun émoi d'ordre sexuel. Si on lit certains post féminins, d'il y a un certain temps, cette fessée enfantine est aussi revendiquée. En vérité lors de rencontres répétées, elles vont rarement le rester (les hommes seraient ils plus émotifs ). En fait il semble que cela soit plus évident quand la régression dans l'enfance, voir la petite enfance, soit clairement signifiée dans le jeu des partenaires. Si par exemple le partenaire lave comme une petite fille, fesse, crème et lange sa partenaire il n'y a pas a priori d'interférences avec des caresses plus adultes. Il y a une chose dont je suis sur, c'est que 'l'enfant', grâce à son imaginaire, joue, apprend et évolue. C'est simplement être vivant que de continuer à se comporter ainsi. Permettons à nos goûts en la matière de vivre et profitons-en tout de suite ! Parce que j’ai une bien sinistre nouvelle à vous annoncer, notre phantasme peut nous lâcher un jour, sans crier gare, ça s’est déjà vu…
petite sotte 1193 - 19/01/2011 14:37:59 Pour moi qui ai reçu la fessée au moment où j'avais une âme d'enfant, à un point que vous ne pouvez pas imaginer, je trouve que c'est justement ce que Iris appelle "la fessée mère" qui est la plus troublante. Moi cette fessée, donnée par une femme qui n'avait aucun "droit" de le faire, qui l'a faite dans un contexte et dans une mise en scène destinée à piétiner délibérément tous les tabous et les valeurs de mon éducation, m'a troublée, me trouble encore, me trouble de plus en plus. Cette fessée a fait de moi "une grande", paradoxalement. Je comprends et j'approuve chez certains l'envie de "régresser" qui est souvent lié au fantasme de la fessée.
1194 - 19/01/2011 14:42:59 Rassurez vous Cher "Petit Chaperon Vert", je ne vais pas névroser! Tout simplement, parce qu'enfin i l m'est permis de donner libre cours à mon fantasme et à mes envies! Et, d'en discuter, même si quelque fois, je me fais blackbouler ou, envoyer sur les roses Si je sais ce que je désire, même ardemment, et de qui, je suis très tolérant et peux comprendre que quelqu'un ne partage pas mon avis ou mon enthousiasme! Avec l'âge, o,n devient un peu philosophe et on apprend à relativiser! Cependant, je peux vous garantir que j'aurais aimé beaucoup être à la place de l'homme que vous avez gratifié de cette fessée! Un jour, peut être, je recevrais, "la mère de toutes les fessée:" Plut a Dieu que ce soit des mains d'une femme! Comme vous le voiyez, je crois surtout au bonheur terrestre![/
1195 - 19/01/2011 15:44:36 modifié le 19/01/2011 15:45:00 C'est devenu plus calme... Dommage, moi j'aime bien quand ça remue dans la cour. Bon, a quelle fille je vais tirer les nattes pour mettre un peu d'ambiance ? Vas quand même falloir que je choisise entre la coupe de champagne et le sac de billes. Quoi que... Je prendrais bien les deux mais le champagne en dernier parce que sinon je n'arrive plus à jouer aux billes. En attendant, je vais faire la caricature de la prof sur le mur du préau, ça lui apprendra à celle-là et tant pis si ça ressemble à Iris !
1196 - 19/01/2011 15:48:10 Merci "Petite sotte" que j'ai du mal à appeler ainsi! Vous comprenez chez certaines et certains l'envie de régresser. Ce qui prouve que vous avez mûri et grandi tout en ayant parfois la nostalgie du passé! L'important, c'est de le dépasser, de l'accepter pour faire la paix avec lui ou, le transcender si, finalement vous l'avez, après coup apprécié. Le cheminement est long parfois, mais, au bout du compte, on comprend mieux nos émois et nos envies!
petite sotte 1197 - 19/01/2011 15:51:05 Pour Mike : hi hi hi quand j'ai reçu ma seule fessée, moi j'avais des nattes, nah nah nah