Que la fessée, toute punitive qu'elle soit, puisse procéder d'un élan tendre et protecteur, qu'il s'y associe le plus souvent une grande complicité de l'instant et même parfois dans la durée, qu'elle puisse engendrer bien-être et sensation de plénitude, pour ma part je n'en doute pas ...
Que dans une vie il puisse arriver que sensations cuisantes, émotions puissantes et sentiments vrais associés à une certaine forme de communion spirituelle soient étroitement mêlés, je le crois aussi pour en avoir fait dans le passé deux relativement longues expériences, mais n'est-ce pas tout de même une réalité beaucoup plus rare ?
Car si l'acte de fesser est simple et le plaisir qui en résulte instantané, on ne peut en dire autant du verbe "aimer", appelé à s'inscrire dans la durée, et dont Cocteau se plaisait à dire que, de ce fait, il était "de loin le plus compliqué de la langue française" :
"son passé n'est jamais simple ,
son présent n'est qu'imparfait ,
son futur toujours conditionnel "
Ce n'est pas du pessimisme, c'est de la lucidité !
Et puis, d'une façon générale, le registre du plaisir inhérent à la réalisation d'un fantasme et celui du sentiment sont-ils le même ? Si on fait abstraction de cas exeptionnels, je n'en suis pas sûre ...
C'est vrai aussi qu'il y a plusieurs façons d'aimer, le tout est que ce mot et la réalité très forte qu'il recouvre ne soient pas galvaudés !

( Cf. sujet très intéressant : "affectif et fantasme" dans le forum )

La fessée en toute amitié me semble plus raisonnable.

Elle a le mérite de ne rien promettre et surtout de ne pas mentir.

L'amour puissant certe mais colosse aux pieds d'argile. Le terreau de la jalousie et parfois de la haine si on y prend garde.

L'amitié, simple offrande, juste le plaisir de nouer des liens avec des noeuds qui ne sont pas coulants.

La fessée est sans doute parfois un acte proche de celui d'amour mais je ne pense pas qu'elle peut en être le socle principal. Certes je peux me tromper vu qu'il y a toujours des exceptions qui confirment la règle.

La fessée fait partie de la sexualité de beaucoup et chacune et chacun y voit et y met ce qu'il veut. Un acte qui rassemble deux partenaires et si jamais ils s'aiment, la fessée aura peut-être été qu'un simple élément de rencontre.

Je me souviens qu'au tout début de mes lectures de forum j'étais très étonnée de voir que certains, un peu moins nœud nœud que moi, ayant pratiqué avant de convoler, n'aient pas épousé(e) quelqu'un de la consœurfrérie. J'arrivais donc avec mes deux pieds dans le plat et ma délicatesse sous le bras pour poser la question - Pourquoi ? Si c'est si important, que dis je, viscéral pour vous, n'avez vous pas choisi, en conséquence, votre partenaire de vie ?

C'est d'ailleurs une question que j'ai pu poser de vive voix à quasi tous mes partenaires...


Les réponses sont :

A - Je suis tombé amoureux ! Et ça c'est vrai, on ne le fait pas exprès.

B - Je ne pensais pas que cela deviendrai un tel manque. Avec même parfois : Je pensais arriver à étouffer ce fantasme. Et même aussi : Ma future étais au courant mais elle pensait pouvoir m'en faire oublier le gout.

On s'en doutait bien un peu, de toutes les façons, même si les particularités ont le don de réunir les gens, cela ne suffit pas.

Bordel les fesseuses et les fesseurs doivent avoir les mains gelées par ce temps. Donc si on peut également penser que les postérieurs des fessées et féssés le sont tout autant, houuuu !

Je pense également que dans un très beau élan de solidarité anti frimas fesseurs, fesseuses et fessées et fessés devraient aire cause commune contre la rigueur du climat actuel.

Et, crois moi, tous les 2 apporteraent beaucoup de plaisir à l'autre.

Gla gla, le grand méchant froid s'est installé : vive l'effet thermodynamique de la fessée ! En cette période qui s'annonce d'austérité que d'économies d'énergie réalisées ! Les candidats devraient l'inscrire en priorité à leur programme électoral ...