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Le but du blog est de permettre à tous d'échanger nos points de vues, expériences, interrogations, remarques, etc. sur le fantasme qui nous est cher.

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Blanche avatar plus
10748 - 5/06/2014 19:54:41

Merci Ellie!

J'ose à peine poser la question, de crainte de me faire remonter les bretelles une fois de plus parce que je n'aurais pas bien tout lu les explications (pardon, Monsieur Agramant, je ne le ferai plus, je vais tacher d'être sage maintenant... jusqu'à la prochaine fois )... Mais je me demandais s'il y avait un moyen de savoir, avant de proposer un sujet de discussion, s'il a déjà été traité auparavant... à part lire la totalité des presque 900 pages du blog, ce que j'avoue ne pas avoir fait...

En fait, la question que j'ai proposée pour valider mon intégration (quand même, qu'est ce qui faut pas faire... ), je me la suis posée à moi même quand je me suis rendue compte que je recherchais des fessées plutôt sévères, que j'avais besoin que ça secoue un peu... Je me suis demandé si je n'utilisais pas mon partenaire de jeu pour me "faire mal", pour me punir de quelque chose dont je me sentirais coupable... Mais en fait, ce n'est pas le cas. Je recherche le "lâcher prise". et comme je ne suis pas capable de lâcher prise facilement, j'ai besoin que ça secoue pour y arriver...
Et c'est là que j'ai une nouvelle question à vous proposer. Peut être que le sujet a déjà été débattu? Si c'est le cas, veuillez m'excuser pour le doublon...
Le lâcher prise, j'ai l'impression qu'il ne se défini pas de la même façon pour tout le monde... Pour vous, le lâcher prise, qu'est ce que c'est? Comment se manifeste-t-il?
Pour moi, ce lâcher prise, c'est le moment où la confiance que j'ai envers mon partenaire va me permettre de m'abandonner complétement, et où tous mes blocages, mes noeuds intérieurs, mes tensions vont céder. Ça se manifeste par des larmes, des grosses larmes, puis une sensation de bien être et de douceur, un moment pendant lequel j'ai du mal à ne pas m'endormir...

Agramant avatar plus
10749 - 6/06/2014 15:20:22 modifié le 6/06/2014 15:59:44

Désolé, une fausse manoeuvre en tentant de réparer le tchat a fait que j'ai été obligé de repartir d'une sauvegarde, il y a donc quelque posts de perdu et une partie des dialogue tchat aussi...

Iris avatar plus
10750 - 6/06/2014 22:11:26 modifié le 8/06/2014 11:48:18

Ah la culpabilité... "L’œil était dans la tombe et regardait Caïn". Chacun a peut-être en tête ce vers de Victor Hugo qui n'est autre que l'expression de ce mal-être parfois enfoui au plus profond de nous et qui peut effectivement influer d'une façon consciente ou non sur notre fantasme.

Il ne faut pas être surprise, Blanche, que les réponses soient différées quand on pose une question certes intéressante mais complexe et celle sur la culpabilité, réelle ou feinte, latente ou patente, avouée ou refoulée, en fait partie ! Merci d'autant plus qu'à ma connaissance celle-ci n'avait jamais été soulevée sur ce blog. Merci aussi d'avoir répondu pour lever toute ambiguïté en ce qui vous concerne.

"Dans quelle mesure ne cherchons nous pas à nous punir, à travers notre partenaire de jeu, pour des fautes (réelles ou que nous considérons comme telles) dont nous portons la culpabilité enfouie en nous?"

Tout est selon moi d'abord une question de sémantique et dépend de ce que l'on met derrière le mot "culpabilité".
Car les mots du fantasme n'ont le plus souvent pas la même signification que ceux de la réalité. Ainsi par exemple ai-je été frappée sur d'autres espaces par l'aveu de certaines femmes, très jeunes ou moins jeunes, qui se disaient habitées par un intense désir de viol; or en prêtant un œil plus attentif au contexte dans lequel elles prétendaient vivre ou vouloir vivre ce fantasme dans leurs "relations fessée" je me suis vite rendu compte que ce à quoi elles aspiraient ardemment, c'était non pas être violées par quelque inconnu psychopathe au coin du bois en faisant leur jogging, Dieu merci, pas non plus par le premier venu sous la main duquel elles tombent, mais violées par le partenaire avec lequel elles entretiennent une relation tout à fait privilégiée et à l'ascendant duquel elles ont totalement succombé. Quand on désire être violée par son amant ou celui qui est en voie de le devenir, acceptant de devenir totalement jouet sexuel, esclave ou chose entre ses mains, fût-il adepte du BDSM le plus hard, peut-on sérieusement encore parler de viol ?

A un degré moindre il en est de même pour le sens que l'on donne à la culpabilité. Là il existe, me semble-t-il, différents contextes...

Quand l'échéance du jour J ou plutôt du jour F approche, il est généralement de bon ton de multiplier les bêtises ou du moins les provocations de façon à ce que la fessée soit justifiée, qu'on finisse soi-même par avoir conscience d'avoir dépassé les limites et par se convaincre qu'on en mérite une bonne... Par exemple quand on représente un fesseur chevronné s’agrippant à son déambulateur pour tenter de rattraper une chipie ou quand on use et abuse de ses connaissances informatiques pour travestir le profil de tel autre au point d'en faire un pauvre p'tit fesseur paumé et perclus de rhumatismes, on sait à quoi s'attendre et, comme me disait une p'tite sur le site qui s'en donnait à cœur joie :"quitte à en prendre une, y aura au moins de vraies raisons !". De toute évidence ce qui prédomine ici, c'est l'aspect jeu espiègle et le plaisir d'être punie de la façon que l'on sait pour ce qui n'est rien d'autre que des facéties... Y a-t-il dans ce cas de figure culpabilité ? Feinte certes mais réelle non car on est pleinement dans un registre ludique...

Il en va tout autrement quand fantasme punitif et vrai sentiment de culpabilité s'entremêlent... Bien-sûr dans la culpabilité il y a tous les degrés : par exemple celle qui à l'occasion nous titille parce qu'on a conscience de manquer de volonté : le tube de lait Nestlé glissé sous l'oreiller alors qu'on s'est promis de perdre quelques kilos, le fait de geeker à un horaire indu de la nuit quand on a des heures et des heures de sommeil à rattraper, un objectif de travail ou d'études loupé par manque de persévérance, une addiction nocive à la santé à laquelle on n'a pas le courage de renoncer, dans tous ces cas on peut s'avouer coupable et désirer être punie en conséquence. Ponctuellement ou régulièrement. Mais autant pour ma part j'accepte avec le plus grand plaisir d’être traitée en enfant pour une fessée ponctuelle, autant déléguer un mentor pour réguler ma vie, quand bien même je me sentirais coupable de la mal gérer sur tel ou tel point, me donnerait l'impression de m'infantiliser et de perdre ma chère indépendance ... Je sais qu'il fut un temps où l'idée de me faire fesser pour être libérée de l'addiction à la cigarette m'avait effleurée et puis je ne regrette pas de n'y avoir pas recouru. Etre sévèrement battue pour ne pas parvenir à me délivrer d'une addiction certes pernicieuse aurait risqué de me faire perdre le goût de la fessée encore plus que de me rendre capable de renoncer à la cigarette... Donc longue vie à la fessée qui se doit de rester un plaisir mais aussi à la cigarette électronique qui remédie à tout !

Et puis il y a le stade au-dessus qui peut survenir dans certaines circonstances difficiles ou franchement douloureuses de la vie quand on va être tenté d'utiliser son corps pour évacuer une culpabilité existentielle dans des pratiques expiatoires comme le SM . Dans le passé il m'a été donné d'en faire l'expérience... Celui que j'avais aimé avait perdu la vie et moi je continuais à exister. A ce moment-là deuil et culpabilité vous rongent de l'intérieur. Alors consciemment ou inconsciemment s'il se trouve sur votre chemin un adepte de ces pratiques extrêmes, par surcroît à l'esprit séduisant et à l'ascendant très fort, les sévices physiques du SM deviennent comme une aubaine... A manier et pratiquer avec beaucoup de circonspection car rajouter de la douleur physique au mal-être de l'esprit peut s'avérer sur la durée aussi dangereux que destructeur et il me semble qu'il y a d'autres voies de libération dans ce cas .

Mais pour finir sur une note positive il est bien des cas où la fessée devient plaisir et libération... Quand elle permet de se délester d'un fardeau momentané, d'évacuer moult tensions intérieures et surtout quand s'opère une symbiose avec celui qui vous la donne, une communion comme a dit Ellie, alors c'est à ce moment précis que peut se produire le fameux lâcher prise avec ou sans larmes mais toujours accompagné d'un infini bien-être.

Mirabelle avatar plus
10751 - 7/06/2014 14:09:24 modifié le 7/06/2014 14:10:30

Blanche : "Lorsque nous provoquons, surtout dans les cas où nous voulons recevoir des fessées punitives plutôt sévères (ou d'autres corrections sévères)... Dans quelle mesure ne cherchons nous pas à nous punir, à travers notre partenaire de jeu, pour des fautes (réelles ou que nous considérons comme telles) dont nous portons la culpabilité enfouie en nous? "

Pour moi on cherche bien à se punir de quelque chose qui nous dérange en nous. On ne sait pas forcément pourquoi on se sent si mal, mais on se "culpabilise". La culpabilité psychique se distingue de celle juridique (cf la description d'Iris). On ne sait d'où elle vient, ni pourquoi, mais elle est là et elle nous ronge.

Ne pouvant pas accepter l'inconnu, le non-contrôlable, on tente alors à travers des provocations "conscientes" et "voulues" attirer l'attention sur une faute reconnue comme étant sanctionnable. En fonction de l'intensité que l'on recherche, on choisit la faute susceptible de s'en rapprocher le plus.
Tout comme le fantasme qui nous permet d'évacuer certaines pressions du quotidien : Rêver de donner ou de recevoir une fessée (ou autre pratique) nous soulage. Et pourtant, on n'a rien fait de réel.

Blanche avatar plus
10752 - 9/06/2014 13:17:29

Merci beaucoup Dame Iris et Mirabelle. Vos explications claires m'aident aussi à mieux comprendre certaines choses. Merci, vraiment un grand merci...
Et je voudrais aussi rebondir sur ce que dit Iris au sujet de la culpabilité feinte et ludique dans le cadre du jeu. Je m’éloigne de ma question de départ, mais il m'en vient une autre... Dans le cadre du jeu, en faisant abstraction du coaching qui est une situation un peu différente: avez vous besoin de cette culpabilité feinte? Préférez vous recevoir une fessée méritée à la suite d'une fausse bêtise, d'insolences et de provocations, ou bien vous préférez une fessée juste comme ça, sans raison autre que le plaisir...
Peut être que cela serait différent avec un autre partenaire, je n'en ai pas connu d'autre que mon "tuteur", mais pour ma part, je préfère savoir pourquoi je suis punie. La culpabilité est feinte certes, mais grâce à mon partenaire, les émotions qu'elle engendre sont réelles (tout comme les sensations de la fessée reçue). Il m'est arrivée de recevoir une fessée sans trop me souvenir de ce que j'avais fait pour la mériter, et elle n'avait pas la même "saveur".
C'est pour ça que j'aime beaucoup provoquer...
Je vous en remets une petite louche Monsieur Agramant?

Mirabelle avatar plus
10753 - 9/06/2014 16:00:36

Pour avoir vécu le "coaching", j'étais mitigée. Parfois, il m'était impossible de reproduire une faute qui me tenaillait. Dans ce cas, je provoquais une faute manière d'être punie en pensant à l'autre. Il m'arrivait d'être punie sur le fait : comme dans nos innombrables parties de scrabbles, où j'étais fessée si je perdais ou si je m'énervais à la fin de la partie. Mon Maître était très fort (ou moi très nulle). Mais le fait est qu'il gagnait tout le temps et personne ne voulait jouer avec lui. J'ai quand même fini par inverser la tendance, jusqu'à devenir invincible pour lui. Par contre, durant cette période de pratique, je ne supportais pas l'injustice et j'étais loin de provoquer vraiment. Mes fautes naturelles étaient déjà bien suffisantes.

Après, j'ai poussé la provocation pour un jeu. Je pensais plus au plaisir de recevoir cette fessée qu'à la raison pour laquelle elle m'était donnée.

Maintenant, provoquer n'est plus une nécessité. Je vais simplement demander si j'en veux une et son intensité. Mon partenaire et Maître me connait très bien et donc j'obtiens satisfaction à chaque fois.

Agramant avatar plus
10754 - 10/06/2014 10:23:09 modifié le 10/06/2014 10:25:08

Voila une discussion comme je les aime !

Effectivement, dans le fantasme de la fessée il est récurent que celle-ci soit "punitive" (ou tout au moins puisse l'être ressentie comme cela) et pour qu'il y ait punition il faut qu'il y ait une faute. Ce besoin, s'il est le plus prégnant chez la "victime" existe aussi chez le fesseur : on s'accroche au motif, il donne matière à "sermonner" sa punie (ce peut-être avant, après, ou même pendant la fessée), et permet encore mieux de "rentrer dans le rôle"...

C'en est même parfois au point qu'on se retrouve tout bête quand la "victime" n'a vraiment rien à se reprocher !

Il est vrai aussi comme dit Mirabelle qu'une fessée permet, via le "lacher-prise" qu'elle entraine, de se soulager d'une pression ou d'un stress, indépendamment de toute faute. Mais une faute réelle (ou un comportement dont on n'est pas fier...) donne sa vraie signification à la fessée, je trouve.

Ca ne sera pas nécessaire miss Blanche, le compte y est largement !

Blanche avatar plus
10755 - 10/06/2014 11:18:12

Merci Monsieur Agramant, le point de vue d'un fesseur sur cette question là, je trouve ça vraiment intéressant.
Quand vous dites "Mais une faute réelle (ou un comportement dont on n'est pas fier...) donne sa vraie signification à la fessée" ... Une "faute réelle", cela peut inclure celles qui seront sanctionnées dans le cadre du coaching, par exemple, mais pour vous, est ce que cela concerne aussi les provocations et les insolences? Même si on est dans l'aspect ludique de la fessée punitive, les insolences sont tout de même bel et bien prononcées et certains Messieurs sont parfois réellement vexés...

Agramant avatar plus
10756 - 10/06/2014 12:17:32

Oui, tout à fait miss Blanche... Les insolences et provocations nous agacent souvent pour de bon et en ce sens peuvent être comptées comme des "fautes réelles", même si bien sûr elles n'ont pas la même gravité qu'un manquement aux objectifs pour lesquels on est "coachée" (quand c'est le cas).

En principe, la sanction -la fessée, donc- se doit d'être proportionnelle à la faute. Cependant il arrive que la "victime" ressente le besoin ou l'envie d'une grosse fessée, sans pouvoir vraiment en exprimer la raison au fesseur : spleen, pression à évacuer, accumulation de petits manquements... Il serait stupide et contre productif qu'elle soit amenée, pour l'obtenir, à faire volontairement une vraie faute grave.

Dans ce cas, c'est au fesseur de "sentir" l'état d'esprit de sa "victime" et d'agir en conséquence... La relation fesseur-fessée demande de la part du fesseur une grande attention pour sa victime, de savoir l'observer, d'écouter ce qu'elle dit, et ... ce qu'elle ne dit pas ! La comprendre en un mot... C'est plus que juste baisser une culotte et taper sur des fesses !

mikesp avatar plus
10757 - 10/06/2014 22:11:18 modifié par le 11/06/2014 07:13:01

Et encore certains nous demandent de nous déculotter nous mêmes !
N'est-ce pas?
Je dirais même plus : n'est-ce pas ?

NB : Quand on est administratrice, on veille à se déconnecter de sa session...

NB 2 : Rendez service aux incontinents ...

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