Hé ben, je ne dois pas être dans les carnets de la sainte providence moi.

Ceci dit, j'adore l'histoire de dame Iris.


Encore bravo de nous divertir si subtilement.

Peut-être cannoniser dame Iris

Canonisée, je n'y aurais pas vraiment songé, mais pourquoi pas si vous le proposez tous en choeur, Mike, James, Canaillou et toute la compagnie ... Pour être canonisée il importe d'abord que se fasse entendre la voix du peuple ( la fameuse "vox populi"...) Alors, pour emprunter la parole à Guy Gilbert, le bien connu curé des loubards, il ne faudra pas manquer de rappeler en haut lieu :
" par esprit d'abnégation et avec le souci constant des âmes, la vieille taupe se prêtait à recevoir des fessées pour la Rédemption du monde tandis que , animée par le même élan sanctificateur et salvateur, elle allait jusqu'à en infliger de bien bonnes aux vieux crocodiles pour tous les remettre dans le droit chemin..."

A James : autant de succès, n'exagérons rien ... Mais je suggère quand même à tous ceux qui douteraient pour eux-mêmes du bien-fondé d'une telle démarche de demander l'intercession de Rita, la sainte patronne des causes désespérées...
Quant au martyre et à la flagellation sur la place publique, ça c'est résercé aux grandes âmes et moi je n'en suis qu'une toute petite ... Par conséquent une simple fessée cuisante infligée dans les mêmes conditions me suffirait !

" Elle allait jusqu'à en infliger de bien bonne aux vieux crocodiles pour tous les remettre dans le droit chemin "

Rien que ça.... Mais Dame Iris les crocodiles si vieux qu'ils soient on la peau dure. Je ne vois point chez cet animal, certes respectueux, l'attrait d'un fessier velouté.

Peut-être fessez-vous pour garder la forme votre sac à main tanné dans la peau du reptile ?


Houarfff, je l'aime bien celle là.

J'avoue que de lire ces mots est un vrai régal pour l'imagination.

"peut-être, pour garder la main, fessez-vous votre sac à main tanné dans la peau du reptile"

L'image est tordante..de rires !!!



Mike, à ta place, je ferai attention à la nuit noire lorsqu'elle tombera...

On dit sur les bord du Nil
Que niche en ces berges
le redoutable crocodile
craint quand il émerge
et qu'il se montre vil
Adoré à en bruler des cierges
au dieu des reptiles

S'il savait en terre de france
Que dame voue à son séant
sa main pour une danse
qu'il soit ou non pénitant
se soumettre à la sentence
en coups pesés et sonnants

Pauvre crocodile ainsi fessé
à ces larmes qu'on dit fausses
je me vois bien chagriné
qu'ainsi on vous cabosse

Du passé au présent nous ne sommes absents
Imparfait certes mais rêvant de futur
Du présent si vite passé nous avalons le temps
déjà écoulé avant d'être goûter, rien ne dure.

Le souvenir d'une fessée, fesses encore chaudes
dégustée, consommée, mais déjà aux pages de l'histoire
sensations, émotions toujours nous taraudent
invitent à remplir le verre et de nouveau le boire.

Combien de mains avons nous imaginé ?
Combien se sont dérobées à nos appels ?
A combien de délices avons nous échappé ?
Qui étaient-ils, qui étaient-elles ?

Du passé nous sommes enchaînés
Du présent nous sommes contraints
de l'imparfait hélas habillés
les temps composés nous vont si bien.

Nous nous conjugons consentants
relations particulières, éphémères
nous nous devons rien et pourtant
En choeur nous unissons nos prières

Aujourd'hui, demain ou encore plus loin
nous aurons tous de secrets espoirs
Pour une cuisse, une fesse, une main
Simplement pour un moment dérisoir.

"L'invention picturale ou la fantasmagorie littéraire permettent de supporter le réel désolé en apportant des compensations magiques."
Boris Cyrulnik

Je trouve cette citation très juste.

Il est des moments où je pense que le fantasme est dur à réaliser, il y a des passages à vide.

Pour quelles raisons ? Je n'en sais rien.

Dans ces moments d'incertitude et parfois de résignation, où la concrétisation n'est pas, l'imaginaire intervient. Des images, tableaux ou autres, des textes comblent un peu ce vide...pour un temps...

Mike : Toujours superbement écrit et réaliste...